jeudi 17 juillet 2008

Extrait des nuits

Travaillant à la rédaction d'un livre des nuits, je vous propose ici un extrait, en l'occurrence la troisième nuit:


 Vous êtes belles, ô fêtes galantes. Vos globes dorés, vos lumières sont celles du passé dont nous rêvons. Vous êtes merveilleux, Arlequins, Pierrots, à contempler la lune. Vous êtes la féerie d'un monde qui n'a jamais existé que dans l'esprit des nuits. 

 Vos robe sublimes, vos visages d'anges. Demoiselle, l'aquilon joue dans vos boucles. Le voyageur est fort bien vêtu; comme vous, il joue un rôle galant dans cette fête charmante. Il aime votre visage fin et gracieux, vos traits se découpants sur la nuit. Votre beauté n'a pas d'égal, vous devez vous embrasse, le ciel s'ouvre pour vous, le paradis doré attend ses anges. Il ne quitte pas votre regard: vous êtes si belle. 

 Beaux masques, et des clowns. Mais n'est-ce qu'un rêve? Le lustre n'est que diamants, les murs, que dorures. C'est un conte dans la conversation est des plus agréable. On y rencontre des gens intéressants, et des personnages enchanteurs. 

 Une pluie d'étoiles, et quelle musique. O Nocturnes de grâce et d'élégance, soir de féerie. Pierrot regarde la lune, et le clown blanc parcours le jardin à la recherche d'un rêve. Charmante et onirique compagnie, rôles immortels de pure magie. Les acteurs ne sont plus, mais les rêves subsistent, d'autres reprendront vos parties. Doux songes magiques; images de lumière. Arlequin danse...

 Il ne vous a pas quitté des yeux mademoiselle, et moi non plus, ma pensée ne se détache plus de vous, vos boucles, votre visage, votre robe de satin rouge, promenez vous encore avec moi dans le jardin, souriez encore, détournez timidement vos yeux, non, regardez-le de votre beau regard malicieux et désirable. 

 Florestan se promène près de la fontaine, la musique comme une rumeur au loin. Le Voyageur l'y rejoint. Le Clown blanc cherche tristement un songe. Une oréade sort du bassin de Poséidon pour enlacer Florestan, la brise des nuits console le voyageur, l'éveil, l'entoure, lui apporte les sons lointains du bal: elle fait du monde un passage, le voyageur l'inspire comme on boit l'eau fraîche d'une fontaine. 

 Dansez, ô beaux masques, tournoyez capes et costumes, vous êtes la lumineuse magie des douces fêtes oubliées. Vos Pierrots tristes et vos clowns songeurs sont pour toujours les images d'un rêve d'une grâce infinie et d'une somptueuse lumière. Vous, le visage de la beauté. 

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